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  • Photo du rédacteurRatatouille

Les aventures de Nonni, de Jón Svensson

Bonjour !


Il y a quelques années, ma femme et moi avons échangé avec une dame remarquable. Depuis cinquante ans, cette dame visite les personnes âgées, et elle était frappée des histoires que pouvaient lui raconter ses aînés sur leur quotidien, les traditions... Elle a tout de même pu nous faire remarquer qu’au fil du temps, les histoires se sont tari dans la bouche des anciens, comme s’ils n’avaient plus grand chose à raconter, comme si la période des trente glorieuses avait asséché quelque chose de notre humanité. Il semble que nous avons perdu quelque chose en chemin…


La rencontre, le partage, les temps passés ensemble sont des richesses qui méritent d’être cultivées. Mais nous croyons à tort que ces moments, pour être vrais, ne doivent pas se préparer, qu’il vaut mieux les saisir quand ils passent, un peu comme des feuilles emportées par le vent qui tomberaient par hasard dans nos mains.


Quelle erreur ! C’est à nous qu’il appartient de mettre en place des rituels, de déterrer des traditions, de déblayer dans notre quotidien frénétique des espaces de qualité, des retrouvailles journalières heureuses avec nos proches. Et dans ces moments, il nous appartient de conter ces joyaux que nous recevons, cette beauté que nous avons découvert dans la forme d’un nuage, dans la chaleur d’un rayon de soleil ou dans le souffle du vent. Ce que nous donnons alors, à nos enfants et à nos proches, est d’une valeur inestimable : nous leur donnons du temps. Non pas un temps furtif, un regard fugace trop vite évanoui, mais un temps plein, rempli de notre âme. Car, en fin de compte, le temps ce n’est pas de l’argent, c’est de l’amour.


Aujourd’hui, un lecteur, monsieur Bruno Edouard-Hagron, a eu l’excellente idée de nous partager l’héritage d’un homme qui a vécu de cette façon. Venez donc, par ces froides nuits d’hiver, rassemblons-nous autour d’un bon feu de bois pour découvrir ce conteur naguère connu du monde entier, et pourtant tombé dans l’oubli. Il nous vient du pays de glace, une terre de volcans, de glaciers, d’aurores boréales et de fjords, colonisé par les vikings il y a plus de dix siècles. Il nous vient d’Islande.


Jón Svensson est né en 1857. Arrivé sur le continent par la mer du nord en 1870, il devient jésuite, puis se met à écrire ses aventures, les aventures de Nonni, entre 1913 et 1922. Ces fabuleux romans, parsemés de cavalcades, de voyages en bateau et de lutte contre les ours blancs auront un grand succès partout dans le monde.


Le lecteur à qui nous devons ce splendide trésor nous transmet ces quelques paroles de Jón Svensson, qui suffiront j’en suis sûr à vous donner l’eau à la bouche :


« Dans ma longue existence, j’ai remarqué que les maladies de l’âme les plus répandues sont le découragement et la tristesse.


« La plupart des humains se laissent abattre par les coups du sort ; ils en perdent toute énergie, toute joie.


« Contre ce mal détestable, je veux agir, lutter par mes livres, non seulement près de la jeunesse, mais aussi parmi les grandes personnes. »


Que dire de plus ? Bonne lecture, et bonnes fêtes !




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