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  • Photo du rédacteurRatatouille

Recevoir le masculin

La semaine dernière, nous avons lu un article commentant le livre de Gabrielle Vialla, recevoir le féminin. J’avoue que la transition entre le chapitre sur la foi et la science et cet article s’est faite de façon légèrement rapide. En fait, je me suis demandé par où commencer.


Reprenons. On a affirmé la préséance de la foi sur la science, autrement dit la foi ne doit jamais nous quitter, et elle nous guide dans tous les aspects de notre vie. Or, il me semble qu’aujourd’hui l’écart le plus visible entre le regard de la foi chrétienne et celui du monde, c’est à propos de la sexualité. Derrière ça, il y a la rencontre de l’homme et de la femme, en tant qu’homme et femme.


Cela rejoint ce qu’écrivait François Henry dans son article : dans la génération, l’homme se découvre homme et la femme se découvre femme. Autrement dit, la famille est le foyer élémentaire de vie, elle est l’une des rares icones du monde actuel rappelant à chacun sa vocation profonde, à rebours de l’individualisme ambiant.


Voilà pourquoi il semblait bon de vous parler de recevoir le féminin. Mais du coup, comme le livre recevoir le masculin de Dwayne Johnson n’est pas encore sorti, je me disais que ça pourrait être bien de proposer cette semaine quelque chose pour les hommes. Je vous mets donc ci-dessous le poème de Kipling, if. Il est assez fort. Je n’ai trouvé que des traductions abstraites alors je me suis permis une traduction littérale, ça reste approximatif mais c’est toujours ça.


Gabrielle Vialla explique que les souffrances de la femme pendant l’enfantement suscitent l’admiration et la reconnaissance de son homme. C’est la vocation naturelle de la femme que de donner la vie, et il est bon que l’homme comprenne l’ampleur de ce sacrifice en elle. Une dette se créée ainsi, dont il ne pourra jamais s’acquitter. Cela intime le respect.


Or, de la même manière, un aspect de la vocation de l’homme est souvent insoupçonné chez la femme. Il s’agit du combat pour la chasteté. L’intensité de ce combat, non contente d’être amplifiée par les images que véhicule la société, est rendue critique par les mœurs actuelles. Pour résister sans cesse à une telle tentation, l’homme doit se faire violence.


En sous-estimant l’intensité du combat qui tourmente plus souvent qu’elle ne l’imagine le cœur de l’homme, la femme ignore la dette qui lui revient, et par là l’opportunité d’admirer ou de venir en aide à l’homme. Mais cette violence qui brûle en l’homme et qui lui est nécessaire pour lutter est dénigrée et incomprise par la société. Lorsque cette violence est rejetée comme quelque chose d’étrange et d’inconvenant, l’homme ne peut assumer pleinement son identité et se consume lentement de l’intérieur. C’est une grande preuve de charité pour la femme que de comprendre et de préserver une certaine violence chez l’homme, comme sa caractéristique légitime et exclusive. C’est aussi une marque de confiance que de permettre la passation de cette licence à ses fils.


Le poème de Kipling exprime cela, d’une certaine manière.


Bonne lecture, et bonne semaine !


10-26 IF, Kipling
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