convertir son quotidien
"Ô mon âme, tu es capable de Dieu. Malheur à toi si tu te contentes de moins que de Dieu!"
Se contenter de moins que de Dieu, ça on sait faire. Nos petites idoles, nos péchés mignons, nous savons les serrer contre nos cœurs en feignant la candeur, comme pour protéger tous ces petits secrets de la vilaine Vérité.
Et pourtant... nous savons par l'expérience du manque que la liberté, la vraie, n'est pas ailleurs qu'en Dieu. Notre âme n'est pas seulement capable de Dieu, elle est faite pour Lui - et sera sans repos tant qu'elle ne reposera pas en Lui.
Retrouvons donc le désir, le vrai, le seul: celui de Dieu.
08/09/2025
Aujourd'hui, parlons de l'amour sponsal de façon pragmatique - pour les personnes averties bien entendu.
Cet article s’adresse aux couples, et aux personnes susceptibles d’accompagner les couples. Il contient des informations qui ne concernent pas les autres, que je remercie pour leur discrétion !
Sortir des préjugés sur le désir
Nous allons aborder aujourd’hui la communication conjugale, en particulier la communication du désir sexuel. Je me permets d’aborder ce sujet parce qu’il arrive très souvent que l’homme soit frustré dans le mariage, en s’apercevant que c’est la plupart du temps à lui de solliciter les unions auprès de sa femme. Un mari m’a dit non sans humour qu’il était désespéré parce qu’il a essayé d’attendre que sa femme lui demande de s’unir pour pouvoir - enfin ! – refuser ses avances. Il n’a pas tenu.
La frustration de l’homme, le sentiment que le désir de sa femme de s’unir devrait s’exprimer de la même façon pour elle que pour lui - et que si elle ne demande pas les unions c’est qu’elle n’y met pas du sien -, vient d’un message que nous envoie la société depuis quelque années. Les scientifiques du monde entier nous présentent la chose comme suit : d’abord il y a le désir, puis l’éveil de la volupté, puis l’acte sexuel. Pour obtenir les ébats les plus satisfaisants possible, il faudrait donc exciter le désir, travailler le fantasme et la volupté. Et si vous vous rendez chez un psychologue ou un conseiller conjugal qui n’a pas étudié la question à la lumière de l’anthropologie chrétienne, vous pouvez entendre toutes sortes de prescriptions dans ce sens, que ce soit le fait de consulter de la pornographie en couple, d’exciter ses fantasmes, de se masturber ou même d’avoir des relations extra-conjugales pour épicer tout ça. Ces prescriptions sont d’autant plus dangereuses qu’elles se produisent dans un contexte thérapeutique, de la part d’une personne à qui le patient a donné sa confiance.
Le problème, c’est que la plupart des gens – et tout particulièrement les femmes – ne fonctionnent pas selon ce modèle désir/volupté/union. Mark Gungor, qui prêche d’excellentes conférences sur le mariage (laugh your way to a better mariage, accessible sur YouTube), explique que bon nombre de femmes commencent à vouloir l’union pendant l’union, et non avant. Il affirme que les personnes qui s’épanouissent le plus dans le sport de chambre sont pour la plupart celles qui manifestent le moins de désir pour ce genre de choses de prime abord.
En effet, nous avons vu lorsque nous avons parlé des relations conjugales que l’homme et la femme sont foncièrement différents en ce qui concerne leur affectivité. Nous avons pu dire par exemple que de façon générale, l’homme veut avant de s’attacher, tandis que la femme s’attache avant de vouloir. L’attachement chez l’homme est donc précédé d’une certaine représentation, qui ne se construit chez la femme que lorsqu’elle expérimente cet attachement. Cela pose en permanence la question de la synchronisation des cœurs dans le couple.
La permission de l’adjudant
Denis Sonet donne un exemple qui me paraît très parlant à ce sujet : un homme reçoit une permission durant son service militaire. Il décide d’aller voir sa fiancée et de lui faire la surprise d’un week-end ensemble. Lorsqu’il la retrouve, celle-ci est toute chamboulée et ne commence à apprécier l’événement qu’au moment où son fiancé remonte dans le train.
Les retrouvailles ont été perturbées par la temporalité de chacun : dès qu’il a reçu sa permission, notre adjudant a éprouvé de la joie en imaginant le visage surpris – et certainement éperdu - de sa fiancée. Plus le train s’approche de la ville de sa dulcinée, plus son plaisir grandit. Il est au comble de la joie lorsqu’il parvient à la surprendre, et ne s’imagine pas un seul instant que sa fiancée n’est peut-être pas dans le même état d’extase que lui. Celle-ci, de son côté, était sur le point de faire des courses. Elle n’a pas encore révisé son examen de biologie qui arrive mardi – avec cette peau de vache de professeur Rouaud-, et doit aussi aller prendre un café avec son amie Julie qui a promis de lui raconter ce qui s’est passé avec Frank la veille. La venue du petit adjudant suscite une tornade d’émotions au milieu de ses préoccupations, tornade qui ne se dissipe pour laisser la place à de la joie qu’à la fin du week-end - au moment où le fiancé s’apprête à retourner à son régiment. D’ailleurs le gaillard, heureux à l’idée de retrouver ses camarades, n’est déjà plus vraiment là.
The initiator
Cet exemple nous rappelle que le temps de la femme est réellement le présent. Contrairement à l’homme qui est la plupart du temps dans des projets plus ou moins futuristes, la femme est immergée dans les préoccupations du quotidien, comme liée par chaque sollicitation autour d’elle. Et depuis la nuit des temps, la femme tente d’attirer l’attention de l’homme sur ce qui l’entoure, tandis que l’homme tente d’attirer l’attention de la femme sur les nombreux et magnifiques projets qu’il a dans la tête. C’est une alliance qui peut aussi bien tourner à la catastrophe, si la femme parvient à tuer les rêves de son mari ou si le mari parvient à s’enfuir du quotidien, qu’à quelque chose de superbe, si la femme accepte de se laisser toucher par l’audace de son conjoint et si celui-ci reconnait la nécessité d’un minimum de pragmatisme au quotidien.
Et le pragmatisme en l’occurrence exige que l’homme admette, lorsqu’il veut s’unir à sa femme, qu’il va devoir porter le projet. Mark Gungor affirme fièrement dans ce sens que vis-à-vis de sa femme, « I’m the initiator. » C’est ni plus ni moins qu’une entreprise de séduction, et le fait de comprendre comment fonctionne sa femme aide l’homme à ne pas se sentir déconcerté par l’apparent manque de désir de celle-ci, mais à s’investir d’une mission romantique.
Il arrive malheureusement que le conjoint, qui ne comprend pas pourquoi c’est à lui de solliciter les faveurs de sa belle, en conçoive une forme de ressentiment et devienne amer, au point que ses sollicitations se font de plus en plus sèches – et forcément, du point de vue de sa femme, de moins en moins engageantes. La séduction est une épreuve de patience, de souplesse et d’auto-dérision dont l’homme doit reconnaitre la nécessité au quotidien. D’une certaine façon, par cette entreprise l’homme ouvre sa femme à l’imagination et la soulage de ses soucis quotidiens, de ce pragmatisme qui l’écrase trop souvent.
Synchroniser les cœurs
En revanche, Mark Gungor alerte les femmes sur le risque d’exaspérer leur mari. On ignore trop le fait qu’après trois ou quatre refus consécutifs de s’unir, l’homme se bloque à la sexualité. Il coupe les vannes et quitte ce territoire, pourtant épicentre de la fécondité conjugale. Le prédicateur affirme qu’il faut s’inquiéter lorsque le conjoint ne fait plus d’avances à sa femme : si celle-ci peut en concevoir au départ une sorte de soulagement, le risque est grand qu’elle se réveille un jour auprès d’un étranger. Le film Tous les espoirs sont permis, porté par Meryl Streep et Tommy Lee Jones, décrit très bien ce genre de situation (1). Sur ce point le conférencier s’adresse spécialement aux jeunes ménages, en exhortant à la fois les hommes à se rendre compte de la fatigue de leur femme avec des enfants en bas âge et aux femmes à se rendre compte du risque que représente l’abstinence prolongée pour l’homme (2).
En analysant le Cantique des Cantiques, Gungor explique que c’est donc à l’homme de « préparer » sa femme, c’est à l’homme de donner l’idée de l’union à la femme et de prendre le temps de se synchroniser avec elle. Il insiste en conséquence sur la nécessité de préliminaires, non seulement au cours de l’union mais, de façon plus symbolique, en amont. Il parle ainsi de petites attentions, de petits baisers ou caresses qui réveillent la femme pour ensuite la laisser, légèrement émoustillée, à ses occupations… Jusqu’au moment voulu.
Le bol de billes
Dans une autre intervention, le pasteur raconte cette histoire d’une femme qui ne s’entendait plus avec son mari. Un jour, elle s’aperçoit qu’elle a oublié son quarantième anniversaire, qui arrivait le surlendemain. Son mari vient lui demander ce qu’elle a prévu, et elle ne trouve qu’à lui répondre : « je t’offre 40 jours d’unions ». Lui s’en va, tout heureux, et elle reste là, affolée. C’était sorti comme ça, elle n’y pensait pas vraiment… Le jour J, elle présente à son mari un bol et un sachet de 40 billes rouges. Elle explique « voilà comment ça marche : lorsque tu veux avoir une union, tu mets une bille dans le bol. Et dans les 24h, je te promets que nous nous unirons ». Avec stupéfaction, la femme remarque un changement monumental dans leur relation conjugale à partir de cet instant : dès que son mari met une bille dans le bol, il devient absolument charmant avec elle, attentif, cajoleur, disponible. Mark Gungor explique que ce petit stratagème a permis à l’homme de se sentir en sécurité dans ses demandes, sachant que la balle était dans le camp de sa femme. Ce sentiment de sécurité le rendait agréable et disposait d’autant plus sa femme à s’unir. Le pasteur ajoute que lorsque la femme n’avait aucune envie de s’unir elle retournait le bol, ce qui affolait complètement son mari qui comprenait aussitôt qu’il l’avait blessé d’une façon ou d’une autre, et cherchait à s’amender. Il ne faut pas oublier que dans ce domaine, la maturité de l’homme s’assimile à celle d’un enfant de trois ans.
Il est probable que les méthodes de régulation naturelle des naissances, en permettant au couple d’identifier chaque mois des périodes d’abstinence et des temps de retrouvailles, favorisent un peu de la même manière la communication conjugale. En tout cas ça expliquerait pourquoi les couples qui pratiquent les méthodes naturelles ont une meilleure estime d’eux-mêmes, un mariage et une vie intime plus satisfaisants, et des relations sociales plus enrichissantes que les couples qui emploient des contraceptifs (selon les études de Tortorici et al. 1979, Fehring et Kurtz 2002; Barroilhet et al. 2018) (3).
Comment gagner des points dans le mariage
Certains hommes s’offusquent : « Je ne devrais pas avoir à lui demander ça ! ». Et c’est assez cocasse de faire le parallèle avec la réaction des femmes lorsqu’elles veulent que leur mari remarque la corbeille de linge sale au milieu de la pièce au lieu de l’enjamber : « Je ne devrais pas avoir à lui demander ! » car il est à peu près aussi inconcevable, pour la femme, que l’homme ne voit pas la corbeille que pour l’homme que la femme n’ait pas spontanément envie de s’unir à un moment ou un autre.
Cela nous conduit à nous rappeler – une fois encore - que les femmes et les hommes ne comprennent pas les choses de la même façon au sein du ménage. Reprenant John Gray, Gungor décrit ainsi la journée d’un homme : il se lève le matin. Il a choisi de se lever plutôt que de rester au lit, ça lui donne au moins 500 points. Il part au travail et gagne son pain, ce qui lui donne environ 13250 points. Et quand il rentre – à l’heure – du travail (780 points), il estime que sa journée harassante est bien remplie et s’installe dans son canapé, parce qu’il faut bien qu’il permette à sa femme se gagner quelques points aussi. La femme, de son côté, voit que son mari a fait l’effort de se lever. 1 point. Il est parti au travail, ce qui équivaut à … 1 point. Il est rentré à l’heure, c’est 1 point.
En fait, explique Gungor, la femme ne pondère pas les points selon la magnitude de l’effort fourni. Elle donne un point à chaque effort. Ce qui signifie que lorsque l’homme veut marquer le coup, plutôt que d’apporter un bouquet de douze roses il ferait mieux d’apporter douze fois une rose. Ainsi, l’homme doit se résoudre au fait qu’il est impossible de condenser l’attention, et que plutôt que de chercher à frapper un grand coup pour être tranquille, il doit persévérer dans la durée, au quotidien. C’est d’une certaine façon le langage de l’amour ultime de la femme. Gungor donne quelques idées supplémentaires, comme d’avoir le réflexe de prévenir sa femme lorsqu’on lui a préparé une sortie au restaurant parce qu’alors elle peut - contrairement à l’exemple de l’adjudant tout à l’heure - s’y préparer, s’en réjouir en y pensant, et en parler à ses amies (à chaque fois qu’elle en parle son homme gagne un point, en même temps que le conjoint de l’amie en perd un !). Une autre façon de gagner des points est tout simplement d’engager la conversation – et bien sûr d’écouter réellement (4) en relançant par de véritables questions.
Pour la femme, Mark Gungor explique qu’elle gagne des points d’une part en cédant aux avances de son mari – on ne se refait pas -, mais aussi en croyant en lui. Mine de rien, si notre ego à nous les hommes est surdimensionné, il est aussi très fragile. Peu de femmes ont conscience de l’importance pour leur mari d’être soutenu dans ses rêves - et si cela semble facile aux jeunes épouses, c’est qu’elles n’ont pas encore découvert toutes les idées absurdes qui peuvent germer du cerveau de leur mari !
Gungor rappelle qu’on peut bien sûr se permettre de questionner les élucubrations de son conjoint, mais il faut faire attention à ne pas les crever comme si elles n’avaient pas d’importance. Il explique qu’un peu comme pour le sexe l’homme peut finir par cesser de parler de ses rêves à sa femme, jusqu’à ce qu’un beau jour au bureau une petite pimbêche exprime de l’admiration pour ses idées… Le pasteur affirme que la plupart des liaisons extra-conjugales sont davantage motivées par les émotions que les pulsions. Il est donc très important que la femme fasse l’effort d’être la première supporter de son mari. Et ce n’est pas évident, surtout pour les épouses de médecins, d’avocats, de directeurs, dont le métier prestigieux suscite souvent l’admiration de tous. Gungor rapporte qu’un pasteur s’est déjà vu accueillir chez lui par sa femme qui l’invective : « tout le monde te pense brillant, mais moi je sais à quel point tu es idiot. » Ce genre de déclaration peut briser un homme.
En cas de déséquilibre des scores…
Enfin, le conférencier rappelle l’importance du pardon dans la vie conjugale, notamment lorsque le score est écrasant pour l’une des deux parties. Il explique que le pardon n’est pas une émotion ni un oubli, et peut se formuler ainsi : « Je te pardonne, je ne vais jamais utiliser cela contre toi à l’avenir, je ne vais jamais t’en reparler à toi ou à quiconque. »
Pour enrichir cette réflexion pragmatique, voici quelques paroles du pape François au sujet du pardon, dans son encyclique dilexit nos :
« Il ne faut pas penser que reconnaître son propre péché devant les autres serait dégradant ou nuirait à notre dignité humaine. Au contraire, c’est cesser de se mentir à soi-même, c’est reconnaître son histoire telle qu’elle est, marquée par le péché, surtout lorsque nous avons fait du mal à nos frères : « S’accuser soi-même fait partie de la sagesse chrétienne. [...] Cela plaît au Seigneur, parce que le Seigneur reçoit le cœur contrit ». L’habitude de demander pardon aux frères fait partie de cet esprit de réparation ; elle démontre une grande noblesse au cœur de notre fragilité. La demande de pardon est un moyen de guérir les relations parce qu’elle « rouvre le dialogue et manifeste la volonté de renouer dans la charité fraternelle, [...] elle touche le cœur du frère, le console et suscite en lui l’accueil du pardon demandé. Alors, si l’irréparable ne peut être totalement réparé, l’amour, lui, peut toujours renaître, rendant la blessure supportable » (5).
Conclusion
Il arrive trop souvent que des couples bien intentionnés consultent un thérapeute ou un conseiller conjugal pour résoudre leurs difficultés de couple, et qu’au cours de la thérapie ils entendent des conseils pour le moins étonnants : pratiquer la masturbation, consulter de la pornographie, parfois même entretenir une relation extra-conjugale, tout ça dans le but de « pimenter » la vie commune.
Ces conseils s’appuient sur une vision tronquée de la sexualité, et il est finalement assez rare de rencontrer des professionnels prêts à concevoir la relation conjugale d’un point de vue intégral (6). Ce qui ressort de ces « prescriptions » est une vision individualiste de la relation, et d’ailleurs d’un point de vue plutôt masculin, avec toute la place de l’imagination que contient l’affectivité de l’homme. Mais même pour les hommes, cultiver le fantasme de cette façon est une grossière erreur. Car l’union sexuelle dans le mariage ne peut pas se traiter comme un acte sexuel en soi, toutes choses égales par ailleurs. L’union conjugale est intrinsèquement adressée, on ne peut pas faire davantage du sur-mesure que ça. Dès que l’on regarde cette union sans s’intéresser à toute l’histoire des époux, on se fourvoie.
C’est pourquoi les conseils qui se basent sur une stimulation « technique » du désir ou sur une excitation des fantasmes sexuels font fausse route et, concrètement, génèrent plus de mal que de bien. Car ils font abstraction de la relation très personnelle des époux, ils font abstraction du caractère exclusif de la relation.
Comme dans beaucoup d’autres aspects de notre vie, nous aimerions avoir un raccourci pour la concorde conjugale. Nous aimerions qu’il existe un remède miracle à toutes nos difficultés. C’est une faiblesse naturelle que ne cesse d’exploiter notre société de consommation et de divertissement. Dès qu’une frustration survient, nous cherchons d’abord l’outil, le produit, l’astuce qui va nous permettre d’éviter le dérangement avec le minimum d’effort de notre part. On l’a bien vu à propos des points que l’homme cherche à gagner auprès de sa femme… Rappelons-le ici : le temps n’est pas de l’argent, à économiser à tout prix, c’est de l’amour.
Et soudain tout s’éclaire : pour peu que nous prenions le temps, que nous mettions en place de nouvelles habitudes plus saines, plus aimables, les choses deviennent plus simples et l’on se comprend mieux. C’est la mortification des hommes de bonne volonté que de choisir le réel, et de le suivre inlassablement jusqu’au surnaturel.
Bonne semaine les amis !
(1) Tout en donnant un exemple criant du biais chez le thérapeute qui excite le couple à suivre des fantasmes. D’ailleurs on voit dans le film comme l’excitation au fantasme se montre stérile – voire contre-productive - lorsque le couple se remet dans son quotidien, et que ce n’est que la communication qui les aide finalement à se réunir.
(2) Sur ce point une analogie intéressante a été faite : les unions représentent pour l’homme ce que la communication représente pour la femme. « Quand tu te tais tu me tues » dis l’un, et « quand tu me refuses, tu me tues » dis l’autre. Notez que c’est parfois l’inverse.
(3) M. Manhart et R. Fehring, The state of the science of Natural Family Planning : a report from NFP scientists’ Meeting Held in Orlando, FL, september 4, 2024, Catholic medical Association, 2025, p.9
(4) Cf l’excellente leçon d’écoute de Léodagan dans kaamelott (Livre 2 épisode 71, le pédagogue)
(5) Pape François, encyclique dilexit nos sur l’amour humain et divin du cœur de Jésus du 24 octobre 2024, § 188-189
(6) On pourrait d’ailleurs dire la même chose de beaucoup de médecins, qui préfèrent soigner les symptômes plutôt que de traiter les causes. Combien prennent (ou ont) le temps de s’intéresser aux habitudes de vie de leur patient avant de prescrire tel ou tel somnifère, antidépresseur, anxiolytique ?